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Controverse du 11e panchen-lama

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La controverse du 11e panchen lama est un différend concernant le détenteur légitime actuel du titre de panchen-lama, second dirigeant du bouddhisme tibétain après le dalaï-lama. Après la mort de Choekyi Gyaltsen, le 10e panchen-lama, un différend entre les dirigeants chinois et le 14e dalaï-lama en exil en Inde a mis en lice deux candidats. Le processus du comité de recherche impliquant des moines de Tashilhunpo sous la stricte supervision du gouvernement chinois a été arrêté lorsque le 14e dalaï-lama, selon la tradition tibétaine, a annoncé unilatéralement la sélection de Gedhun Choekyi Nyima le , un enfant tibétain de 6 ans. Le , les autorités chinoises eurent recours au processus de sélection par une urne d'or datant de la dynastie Qing pour choisir Gyancain Norbu, un autre enfant tibétain du même âge. Le 28 mai 1996, le cas de Gedhun Choekyi Nyima fut examiné par le Comité des droits de l'enfant de l'ONU dépendant du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, et les autorités chinoises admirent pour la première fois avoir « pris l'enfant pour sa sécurité »[1]. Selon d'autres sources la direction chinoise l'a enlevé pour éviter que les Tibétains ne le légitiment en lui rendant hommage[2].

En avril 2018, le dalaï-lama a déclaré que Gedhun Choekyi Nyima était bien vivant et recevait une éducation normale. Il espérait que Gyancain Norbu, le panchen-lama officiel étudiait bien, sous la conduite d'un bon enseignant, ajoutant qu'il y avait des exemples, dans la tradition bouddhiste tibétaine, de lamas ayant plus d'une réincarnation. Cependant, Gedhun Choekyi Nyima n’est jamais réapparu en public depuis 1995.

Histoire de la controverse

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En novembre 1995, les autorités chinoises convoquent impérativement et sans préavis à Pékin 75 dignitaires tibétains, près de la totalité des responsables religieux et politiques du Tibet. Il s'agit de les contraindre à accepter la décision de récuser le candidat choisi par le dalaï-lama et à soutenir la remise en usage d'un rite politico-religieux de la dynastie mandchoue pour désigner la réincarnation du panchen-lama parmi trois candidats. Si les autorités chinoises n’ont pas donné leurs identités, elles ont été publiées par les Tibétains en exil et le candidat du dalaï-lama n'y figure pas[3]. On est en droit de se demander si les autorités chinoises n'ont pas décidé de se confronter délibérément au dalaï-lama, c'est, du moins, la thèse de Warren Smith[4].

Historique du tirage au sort

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En 1792, en réponse à la demande du gouvernement tibétain, l'empereur Qianlong envoya une grande force armée pour aider l'armée tibétaine à repousser les Gurkhas népalais qui avaient envahi à nouveau le Tibet méridional et pillé le monastère de Tashilhunpo à Shigatsé, forçant le panchen lama à se réfugier à Lhassa. L'année suivante, l'armée impériale défit les Gurkhas, les obligeant à restituer leur butin[5]. Entretemps, l’empereur signa un décret intitulé « Règlement en 29 articles pour mieux gouverner le Tibet »[6]. Selon l’article premier, le choix de la réincarnation du dalaï-lama et de celle du panchen lama se ferait au moyen du tirage au sort dans une urne d’or afin d’éviter d’éventuelles manipulations conduisant à la désignation de rejetons de puissantes familles laïques[7]. Le tirage au sort dans l'urne d'or est, en fait, la reconversion à des fins divinatoires d'un procédé bureaucratique d'attribution de postes en usage sous les Ming[8]

Selon le gouvernement tibétain en exil, un événement en Mongolie, où le Tibet avait une grande influence spirituelle, précipita l'introduction de ce système. À la mort du lama mongol Erdini Pandita Khutuktu, un conflit avait surgi au sujet du choix de sa réincarnation. Afin d'éviter de telles complications à l'avenir, un tirage au sort fut introduit[9].

Pour le gouvernement chinois, ce décret de 1792 a coulé en loi son pouvoir de confirmation de la nomination de la réincarnation d’un haut lama et cette loi est toujours d’application.[réf. nécessaire] Pour le gouvernement tibétain en exil, il n'y a aucune preuve historique démontrant que le tirage au sort ait été établi pour choisir les réincarnations des dalaï-lamas et des panchen-lamas. Il fait valoir que les Mandchous de la dynastie des Qing étaient un peuple bouddhiste asiatique central distinct, une puissance étrangère occupant la Chine et que les Chinois eux-mêmes les identifiaient comme une force étrangère de métier. En 1911, quand la révolution nationaliste renversa la dynastie Qing, le Dr. Sun Yat-sen indiqua que la Chine avait été occupée à deux reprises par des puissances étrangères : d'abord par les Yuans et en ensuite par les Qings. Aussi, le gouvernement tibétain en exil n'accepta-t-il pas les réclamations chinoises prétendument héritées du rapport historique de prêtre-patron entre le Tibet et les Mandchous[9].

La tibétologue Anne Chayet indique qu'à de nombreuses reprises le tirage au sort ne fut pas utilisé, ou respecté, pour désigner le dalaï-lama et le panchen-lama. Ainsi, à la mort, en 1804, de Jamphel Gyatso, le 8e dalaï-lama, son successeur est reconnu sans utiliser l'urne. Ce fut aussi le cas pour Thubten Gyatso, le 13e dalaï-lama. Et quand l'urne fut utilisée, son résultat ne fut pas respecté, les Qing ne pouvant imposer cette tradition[10].

Historique de la reconnaissance mutuelle entre dalaï-lamas et panchen-lamas

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Le 10e panchen-lama écrit en 1988 que selon la tradition tibétaine, la confirmation d'un dalaï-lama et d'un panchen-lama requiert leur reconnaissance mutuelle[11],[12].

Le différend entre le gouvernement tibétain en exil et le gouvernement chinois au sujet du choix du 11e panchen-lama revêt un enjeu crucial dans la succession du 14e dalaï-lama[13],[14],[15],[16],[17]. Gilles Van Grasdorff considère qu'il existe deux autres raisons. D'abord déconsidérer le dalaï-lama en prouvant qu'il se trompe. Puis faire en sorte que le panchen-lama ait un rôle plus important que le dalaï-lama[13].

Controverse

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Point de vue des exilés tibétains

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Le , dans son monastère de Tashilhunpo, à Shigatse au Tibet, le Xe panchen-lama, Choekyi Gyaltsen, meurt à l’âge de 50 ans. Après sa disparition, le Parti communiste chinois chargea Chadrel Rinpoché, le responsable du monastère du Tashilhunpo, croyant qu'il leur était favorable, de trouver la réincarnation du panchen-lama. Le dalaï-lama propose à Pékin de dépêcher une délégation de hauts dignitaires religieux pour « assister » Chadrel Rinpoché. Mais l’offre est rejetée par la Chine, qui la qualifie de « superflue ». Le dalaï-lama et les autorités tibétaines commencent à organiser les recherches pour trouver sa réincarnation suivant les traditions tibétaines. Au Tibet, Chadrel Rinpoché retient trois enfants aux qualités remarquables. Parmi eux, le petit Gendhun Choekyi Nyima, âgé de six ans, fils de nomades tibétains. Chadrel Rinpoché informe une équipe envoyée clandestinement au Tibet par le dalaï-lama. Gendhun aurait reconnu sans hésiter les biens du défunt Lama. Il aurait d'ailleurs déclaré à ses parents « Je suis le panchen-lama. Mon monastère est le Tashilhunpo. » Le 14 mai 1995, après avoir étudié les différents candidats, le petit Gendhun Choekyi Nyima fut officiellement reconnu par le dalaï-lama comme étant le onzième panchen-lama[18]. Fils de Kunchok Phuntsok et Dechen Choedon, il est né le dans la ville de Nagchu.

Trois jours plus tard, le 17 mai 1995, Gendhun Choekyi Nyima et ses proches furent portés disparus et certaines rumeurs laissèrent croire qu'ils avaient été kidnappés et emmenés à Pékin. Chadrel Rinpoché, lui, est immédiatement arrêté et emprisonné pour avoir informé le dalaï-lama. Un an plus tard, Pékin avouait détenir le panchen-lama, ce qui en fait le plus jeune prisonnier politique au monde. En 1996, son cas a été examiné par le Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU et les autorités chinoises avaient admis pour la première fois avoir « pris l'enfant pour sa sécurité » quand la question du panchen-lama fut abordée. Le Comité a demandé à rendre visite à Gendhun, mais les autorités chinoises ne l'ont pas invité. Le dossier n'a pas avancé depuis lors. Aujourd'hui, il serait toujours détenu par les autorités chinoises. Pour les Tibétains et les bouddhistes de l'école tibétaine, il est le onzième panchen-lama, l'un des plus hauts dignitaires du bouddhisme tibétain. Une alerte AMBER mondiale a d'ailleurs été lancée par le monastère de Tashilhunpo en Inde et une récompense est offerte à toute personne fournissant une information permettant d'entrer en contact avec le panchen-lama[19].

Selon Thubten Samphel, à l'époque ministre des affaires étrangères du gouvernement tibétain en exil, le gouvernement chinois refusant de reconnaître Gendhun Choekyi Nyima comme successeur du 10e panchen-lama, il mit en place un tirage au sort dans une urne d'or au monastère de Jokhang à Lhassa et désigna ainsi, le , son propre candidat, Gyancain Norbu, nommé Erdini Qoigyijabu. Erdini est un terme mongol qui signifie précieux joyau, titre offert en 1713 par l'empereur Kangxi au 5e panchen-lama. Il s'agit en fait d'un titre élogieux partagé par de nombreux lamas mongols[9].

Point de vue du gouvernement chinois

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La République populaire de Chine, se référant aux coutumes de la dynastie Qing, soutient que le panchen-lama doit être désigné par un tirage au sort effectué dans une urne d'or avant d'être reconnu par le gouvernement central[20].

Une déclaration du 10e panchen-lama citée dans une publication officielle chinoise affirme que « selon l'histoire tibétaine, les réincarnations du dalaï-lama et du panchen-lama doivent être mutuellement reconnues. »[21].

Critiques de la décision du dalaï-lama

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Pour l'anthropologue Melvyn Goldstein, la décision du dalaï-lama de court-circuiter le gouvernement chinois ne fut guère judicieuse sur le plan politique. Certes, les Tibétains et leurs sympathisants occidentaux furent réconfortés de voir le dalaï-lama faire montre d'autorité dans cette affaire mais le prix en a été considérable et le bénéfice insignifiant. Dans la pratique, le garçon choisi s'est vu condamné à passer sa vie sous surveillance. Cela crée un problème de droits de l'homme puissant pour les exilés, et alimente la méfiance et l'animosité que beaucoup en Chine ressentent à son égard, à un moment où la pression s'accentue sur lui pour qu'il persuade la Chine d'assouplir sa politique au Tibet. De plus, l'annonce a sapé la crédibilité des responsables chinois modérés qui avaient persuadé le Conseil d'État que la méthode de sélection sensible aux facteurs ethniques était dans l'intérêt de la Chine. Les tenants de la ligne dure se sont trouvés renforcés dans leur idée que la Chine ne pouvait faire confiance au dalaï-lama et les perspectives d'une reprise du dialogue se sont éloignées[22].

Le vice-consul français à Chengdu, (Sichuan) Serge Kœnig, se demande, dans un témoignage à contre-courant[23], comment le gouvernement tibétain en exil et l'oracle de Nechung ont pu ne pas anticiper la réaction chinoise et savoir que l'absence de concertation avec Pékin signifiait « 'sacrifier' l'enfant... et provoquer un battage médiatique contre la Chine »[24].

Le dalaï-lama a des nouvelles de Gedhun Choekyi Nyima

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En avril 2018, le dalaï-lama a déclaré que Gedhun Choekyi Nyima, le panchen-lama qu'il avait reconnu, était bien vivant et recevait une éducation normale. Il espérait que Gyancain Norbu, le panchen-lama officiel étudiait bien, sous la conduite d'un bon enseignant, ajoutant qu'il y avait des exemples, dans la tradition bouddhiste tibétaine, de lamas ayant plus d'une réincarnation, à l'instar de Jamyang Khyentsé Wangpo[25], même si un seul peut détenir le siège[26].

Cependant, Gedhun Choekyi Nyima n’est jamais réapparu depuis sa disparition en 1995[27].

Conséquence de la controverse

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Selon Matthew Kapstein, l'affaire du panchen-lama entraîne plusieurs répercussions[28]. Au printemps 1996, la campagne des autorités chinoises interdisant les photos du dalaï-lama[28] débutée en 1994, s'intensifie[29]. Selon Tibet Information Network, une équipe de police envoyée à Ganden le 7 mai 1996 pour la mettre en pratique est attaquée par des moines. Dans les troubles qui s'ensuivent, trois moines sont tués, une quarantaine sont arrêtés et le monastère est fermé[29]. Cela n'empêche pas les autorités de poursuivre cette campagne[28].

Selon Françoise Robin, pour réprimer le mécontentement consécutif à la nomination par Pékin d'un autre panchen-lama que celui reconnu par le dalaï-lama, une campagne de rééducation politique et patriotique est lancée dans les monastères du Tibet à partir de 1996 : elle comporte des cours de marxisme, d’histoire patriotique chinoise et, des dénonciations forcées du dalaï-lama[30].

Selon Matthew Kapstein, la controverse contribua aussi à la décision de s'exiler d'Arjia Rinpoché en 1998 et celle du 17e karmapa Orgyen Trinley Dorje en 2000[28].

Lobsang Tenzin Chökyi Gyaltsen, reconnu comme tulkou par le 14e dalaï-lama en 1993, s'est vu demandé par les autorités chinoises de faire partie d'un groupe de lamas originaires de différentes régions du Tibet. Ce groupe a été invité à reconnaître le candidat des autorités chinoises, Gyancain Norbu, en tant que 11e panchen lama, ce qu'il a refusé. En 1997, il a décidé de quitter le pays à l'âge de 17 ans pour ne pas être contraint de faire d'autres actes contraires aux intérêts des autres Tibétains.

Bibliographie

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Notes et références

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  1. (en) TCHRD, Gedhun Choekyi Nyima: the XIth Panchen Lama of Tibet.
  2. Gilles van Grasdorff, op. cit., p. 311
  3. Francis Deron, La Chine intervient brutalement dans le choix du panchen-lama. Le Monde, 14 novembre 1995 , p. 6
  4. Sofia Stril-Rever, Dalaï Lama, Appel au monde, Seuil, 2011, (ISBN 9782021026757), p. 247, citant Warren Smith, Tibetan Nation, p. 657
  5. (en) Kate Teltscher, The High Road to China: George Bogle, the Panchen Lama, and the First British Expedition to Tibet, Farrar, Straus and Giroux, New York, 2006, p. 244-246.
  6. Melvyn C. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, op. cit., p. 19 : « The inability of the Tibetans to expel the Nepalese forces without an army from China, coupled with charges of poor leadership and organization in the Tibetan government, prompted yet another Qing reorganization of the Tibetan government, this time through a written plan called the "Twenty-Nine Regulations for Better Government in Tibet ».
  7. Melvyn C. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, op. cit., p. 19 : « This reform package included the selection of top incarnations (hutuktus) like the Dalai and Panchen Lamas through a lottery conducted in a golden urn, the aim being to prevent the selection of incarnations being manipulated to fall in politically powerful lay families. »
  8. (en) Résumé (abstract) de Max Gordon Oidtmann, Between Patron and Priest: Amdo Tibet Under Qing Rule, 1792-1912, Doctoral Dissertation, Harvard University, 2018, xv + 612 p., p. iii : « the Qing court exported a Ming-era bureaucratic technology – a lottery, and repurposed it as a divination technology – the Goldern Urn. »
  9. a b et c (en) Tempa Tsering, Xinhua's allegations baseless claims, Department of Information & International Relations, sur Tibet.com, 15 juin 1995.
  10. Anne Chayet, Le Tibet est-il chinois ?, sous la direction d'Anne-Marie Blondeau & Katia Buffetrille (2002), pages 63 et suivantes.
  11. Melvyn C. Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, op. cit., p. 140 : « "... (According to Tibetan tradition, the confirmation of either the Dalai or the Panchen must be mutually recognized.)" (Panchen Lama, 1988, p. 11). »
  12. Panchen-lama, 1988. "On Tibetan Independence." China Reconstructs (aujourd'hui China Today) (January): Vol. 37, No. 1. pp 8–15.
  13. a et b Gilles Van Grasdorff, A la recherche du quinzième Dalai-Lama
  14. Romain Franklin Le onzième panchen-lama en otage à Pékin. Pour asseoir sa mainmise sur le Tibet, la Chine cherche à contrôler l'autorité religieuse, Libération, 22 septembre 1995.
  15. (en) Thubten Samphel, Tibet's Panchen Lama: 25 Years After, 29 janvier 2014.
  16. (en) John B. Roberts II, Elizabeth A. Roberts, Freeing Tibet: 50 Years of Struggle, Resilience, and Hope, AMACOM Div American Mgmt Assn, 2009, (ISBN 0814413757 et 9780814413753), p. 234
  17. (en) Arch Puddington, Aili Piano, Camille Eiss, Katrina Neubauer, Tyler Roylance, Freedom in the World 2008: The Annual Survey of Political Rights & Civil Liberties, Rowman & Littlefield, 2008, (ISBN 0742563065 et 9780742563063), p. 804
  18. Gedhun Choekyi Nyima, réincarnation du panchem lama Libération, 25 mai 1995
  19. (en) L'alerte ambre sur le site du monastère Tashi Lhunpo et (fr) Traduction française.
  20. (en) Melvyn Goldstein, The Snow Lion and the Dragon: China, Tibet and the Dalai Lama, University of California Press, 1997, p. 101 : « The custom of a golden urn lottery was begun by the Qing dynasty emperor Qian Long in 1792. »
  21. (en) Panchen Lama, On Tibetan Independence, China Reconstructs (actuellement appelé China Today), vol. 37, 1988, No. 1 (janvier), p. 8–15.
  22. (en) Melvyn Goldstein, The Snow Lion and the Dragon, China, Tibet, and the Dalai Lama, University of California Press, Berkeley, Los Angeles, Oxford, 1997, pp. 109-110 : « While many in exile and in the West see this as a victory for the Dalai Lama, it is hard to understand their logic. To be sure, it made Tibetans and their Western supporters feel good to see the Dalai Lama exert his authority over this issue, but the price he paid was substantial and the gains were minuscule. In practical terms, the Panchen Lama he selected is not safe in exile under his tutelage, so he has in effect relegated the boy he chose to a life of house arrest. This creates a powerful human rights issue for the exiles, but only at the cost of further fueling the distrust and animosity that many in China already feel toward him, just at the time when he is under increasing pressure to persuade China to soften its policies in Tibet. Moreover, his announcement has badly undermined the credibility of the more moderate Chinese officials who sold the State Council on the idea that an ethnically sensitive selection process would be in China's best interests. It has therefore reinforced the hard-liners' contention that China cannot trust or work with the Dalai Lama and set back chances that China will agree to renew talks with him. And it has allowed the "prize" — the new Panchen Lama — to fall under the control of China ».
  23. "J'entends battre le coeur de la Chine : alpiniste et diplomate" de Serge Koenig chez Glénat (Grenoble, France), sur 20minutes.fr, 27 septembre 2013.
  24. Serge Kœnig, Alpiniste et diplomate, j’entends battre le cœur de la Chine, Glénat, 2013, 280 p., p. 212 : « Mais dans l’affaire de ce jeune panchen[-lama], personne ne s’est demandé comment le ‘gouvernement’ en exil, qui est composé de fins politiques et d’un oracle d’État attitré (Nechung), qui connaît les Chinois et le dossier Chine-Tibet par cœur, a pu ne pas anticiper sur la réaction chinoise en désignant officiellement depuis Dharamsala et sans concertation préalable avec Pékin, un enfant réincarné d’un haut dignitaire du Tibet, en Chine ! Il ne faut quand même pas être devin pour savoir que, dans la situation actuelle, cela signifiait assurément ‘sacrifier’ l’enfant… et provoquer un battage médiatique sur la planète contre les Chinois. »
  25. 11th Panchen Lama alive, receiving education: Dalai Lama, The Statesman, 25 avril, 2018: "Tibetan spiritual leader Dalai Lama on Wednesday said 11th Panchen Lama Gedhun Choekyi Nyima “according to reliable source is alive and receiving normal education”. Talking to the media at Gaggal Airport in Kangra district after returning from four-day Delhi visit, the Dalai Lama hoped that the official Panchen Lama studies well under the guidance of a good teacher. “Then the Panchen Lama, which I recognised sometime back, there was no news, but then according to reliable information, he is still alive and receiving normal education. So we will see,” he said. He said there are instances in Tibetan Buddhist tradition, “where a reincarnated lama took more than one manifestation”."
  26. (en) Lobsang Tenchoe, On Panchen Lama’s 29th birthday, the Dalai Lama says he is still alive, carrying normal education, tibetexpress.net, 25 avril, 2018.
  27. (en) Dalai Lama cites ‘reliable source’ as saying Panchen Lama alive, speaks well for the Chinese appointed counter, Tibetan Review, 27 avril 2018  : « Following the passing away of the 10th Panchen Lama Choekyi Gyaltsen in Jan 1989, Tibet’s exiled spiritual leader formally proclaimed six-year-old Gedhun Choekyi Nyima born in Tibet as his undisputed reincarnation on May 14, 1995. Three days later, the Chinese government took him and his family away to be never seen or heard from again. »
  28. a b c et d Matthew Kapstein, Les Tibétains, traduit de l'anglais par Thierry Lamouroux, Paris, Les Belles Lettres, 2015, p. 437
  29. a et b (en) Ronald D. Schwartz, Renewal and Resistance: Tibetan Buddhism in the Modern Era, in Ian Harris (ed.), Buddhism and Politics in Twentieth Century Asia, p. 245
  30. Françoise Robin Mars-avril 2008 : que s’est-il passé au Tibet ?

Articles connexes

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